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... aux plus affreuses !

​Braconnage, commerce illégal, pollution, déforestation, réchauffement climatique, acidification des océans, sont autant de causes à l’origine de ces disparitions, qui toutes pointent du doigt la responsabilité de l’homme. Face à ce problème, des ONG et les pouvoirs publics ont décidé d’agir et de nombreuses mesures de protections ont été prises. Ainsi en France, les premières mesures de protections ont été établies dès 1976 et plusieurs dizaines d’espèces sont actuellement classées protégées (Pour voir quels sont les animaux protégés en France : cliquez ici).

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Cependant, à mesure de l’augmentation du nombre d’espèces étudiées, le nombre d’espèces répertoriées « en danger » n’a cessé d’augmenter depuis la création de la Liste Rouge (Pour voir les statistiques : cliquez ici). Malheureusement, si aucune action de protection n’est engagée, les espèces « en danger » risquent in fine de s’éteindre. Et même si les disparitions récentes ne peuvent être toutes imputées à l’Homme, il semblerait que celui-ci ait déjà été la cause directe d’au moins 467 extinctions.

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Pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence : les moyens logistiques et financiers, ainsi que les volontés politiques, se montrent bien insuffisants et ne permettent en aucun cas de protéger activement toute espèce qui en aurait besoin. Se pose alors un choix. Quelle espèce devons-nous sauver en priorité ? Où doit-on concentrer nos efforts et selon quels critères ? Posons-nous clairement la question : les pandas et les ours polaires et les dauphins sont-ils les seuls animaux « dignes » d’être sauvés ? Alors que certaines espèces emblématiques font la une de nombre d’articles, pourquoi est-ce que personne ne s’inquiète du sort de l’Arachnocephalus medvedevi pourtant en voie de disparition ? A l’heure où les questions de protection de l’environnement cristallisent un certain nombre de tensions, au point souvent d’être accusées de nuire au progrès, il est urgent de refonder notre réflexion et nos actions sur des bases plus objectives et moins émotionnelles.

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Jusqu’à présent, la Liste Rouge de l’UICN a constitué la principale référence des acteurs de la protection des animaux. Pourtant, celle-ci se contente de donner un état des lieux des risques sans donner de priorité ou de moyen d’action privilégié. Depuis peu, de nouveaux concepts ont émergé, comme celui de triage, celui d’espèce parapluie, ou encore de valeur économique d’une espèce. En effet, une controverse d’abord discrète mais qui commence à apparaître dans la presse (Pour voir la chronologie de la controverse : cliquez ici), est née autour de cette question des critères de choix des espèces, de la pertinence des critères anciens et des moyens d’action. Et nous pouvons nous demander s’il est encore pertinent d’utiliser la liste rouge de l’UICN comme seule référence lorsqu’il s’agit concrètement de choisir quelle action de sauvetage sera financée.

 

A travers toutes ces questions, on choisit finalement la manière de piloter la sauvegarde de la biodiversité. Ces critères, en évaluant la valeur de chaque espèce, vont déterminer lesquelles accompagneront les générations futures.

Quelques espèces en danger

Des plus mignonnes...

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En 2016, des estimations récentes montrent que la Terre abrite environ 8.7 millions d’espèces. Pourtant, d’après la publication de la dernière Liste Rouge (disponible ici) de l’UICN, sur les 85 604 espèces étudiées, 24 307 sont classées menacées. Parmi elles, on compte 41% des amphibiens, 13% des oiseaux et 25% des mammifères étudiés. Du plus gros éléphant de Sumatra au plus petit lépilémur septentrional, de nombreuses espèces voient ainsi leur habitat devenir de plus en plus inhospitalier. Le document suivant montre que la situation en France métropolitaine est toute aussi préoccupante que celle du monde.

Toutes les espèces animales ont-elles la même valeur ?

espèces en danger
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