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Bilan

Finalement, l'étude de cette controverse nous a montré à quel point la situation était urgente et délicate. De nombreuses espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction. Paul Ehrlich, professeur de biologie à Stanford, et son équipe ont observé que les espèces vertébrées disparaissent 114 fois plus rapidement que par le passé (Pour voir l'étude complète de Paul Ehrlich : cliquez ici.). Pour enrayer cette extinction massive des espèces animales, il est important de sensibiliser l'opinion publique afin de changer les comportements et de lever des fonds. Les campagnes publicitaires jouent souvent sur les sentiments. Par exemple, les stratégies de WWF sont efficaces.

  • En 2010, les affiches mettaient en avant la responsabilité de chacun.

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  • En 2012, elles réveillaient un certain instinct de protection en identifiant par exemple les animaux en danger à des enfants sans défense.

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  • WWF utilise beaucoup les animaux emblématiques. Ainsi, de nombreuses campagnes publicitaires montrent des ours polaires car ils incarnent les problèmes liés au réchauffement climatique.

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  • Les campagnes de sensibilisation suscitent souvent la compassion en utilisant des images attendrissantes d'animaux mignons

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A travers ces exemples, on voit bien que certaines espèces, plus attractives et charismatiques, bénéficient d'une plus grande couverture médiatique. C'est l'une des expressions du triage. Nous avons démontré que cela posait des questions morales difficiles, aboutissait à d'injustes différences de traitement entre les espèces mignonnes et les autres, créait des débats épineux pour estimer la valeur de chaque espèce... Tous les critères de sélection que nous avons évoqués (le risque d'extinction, la valeur économique de l'espèce, la rareté des caractéristiques phylogénétiques, la stabilité et la richesse des écosystèmes...) proposent différentes alternatives pour construire le monde demain. Il faut alors se demander : Qu'est-ce qu'un monde sans panda ? Qu'est-ce qu'un monde sans ours blanc ? Qu'est-ce qu'un monde sans blobfish ? Les choix sont douloureux mais déterminants : l'extinction d'une espèce peut vite remettre en question le quotidien de l'homme lui-même. Par exemple, si les abeilles disparaissaient, il n'y aurait plus de confiture, de jus d'orange, de café... ou du moins plus au même pris ni à la même qualité. Yves Le Conte, directeur d'unité à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), estime que 30% de ce qui est dans nos assiettes est lié à la pollinisation.

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Une infinité de scénarios catastrophes sont imaginables mais il faut garder espoir car comme le rappelle Tim White :

"A la différence d'autres espèces,

nous avons la capacité de façonner notre avenir."
 

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