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L'influence de la mignonnerie

 

Par ailleurs, les animaux jugés laids sont beaucoup moins étudiés et restent donc assez méconnus. Les scientifiques ont plus de difficultés à trouver des financements pour ces espèces qui touchent un moins large public. Les espèces jugées mignonnes sont, quant à elles, étudiées sur leur physiologie et leur anatomie. Les espèces qui incarnent une menace sont étudiées sur leur place dans l'écosystème. Cette méconnaissance des animaux considérés comme moches rend leur préservation plus difficile. Sans information suffisante, on ne peut pas mener d'actions efficaces.

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« Le statut de conservation de ces animaux est estimé à l’aide de données quasiment inexistantes, leur habitat est à peine cartographié

et les informations concernant leur biologie sont trop peu nombreuses

pour pouvoir correctement protéger ces espèces. »

(Thiberge , C. (2016) Certains animaux sont-ils trop moches pour la science ?, lemonde.fr, [en ligne] 10 mars 2016. Disponible sur : <http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/03/10/des-animaux-trop-moches-pour-la-science_4880495_1652692.html> [Consulté le 18 novembre 2016])

L'apparence des animaux a des impacts certains. Une plus grande importance est donnée aux mammifères emblématiques comme l'ours polaire ou le panda car ils suscitent plus facilement la compassion. Les organismes de défense des animaux jouent là-dessus pour mobiliser la population. Les animaux mignons concentrent alors tous les moyens et toute l'attention.

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« La vérité est cruelle mais indéniable, sauver un tigre majestueux

vend plus de rêves que sauver des insectes parfois nuisibles

et dont on comprend rarement l’intérêt pourtant capital à la biodiversité. »

Mathy, L. (2012) Sauvegarde animale : sacrifier des espèces pour en sauver d'autres ?, opinion-internationale.com, [en ligne] 12 mars 2012 . Disponible sur : <https://www.opinion-internationale.com/2012/03/12/sauvegarde-animale-sacrifier-des-especes-pour-en-sauver-dautres_8962.html> [Consulté le 18 novembre 2016]

Les conséquences sur la protection animale

Savoir si l'on trouve quelque chose mignon, c'est assez facile mais comprendre pourquoi et sur quels critères, c'est une autre histoire. Le zoologiste Konrad Lorenz a établi une liste de ce que nous considérons comme mignon chez les êtres vivants : un petit corps, un visage avec des grands yeux, des formes arrondies... En fait, on trouve mignon ce qui se rapproche des bébés humains. Cela fait resurgir l'instinct parental et explique qu'inconsciemment on ait plus envie de les protéger. (Konrad Lorenz. | Trois essais sur le comportement humain et animal. | Points Essais. | 1970. | 273 p.) La vidéo suivante détaille ces idées.

Un grand nombre de personnes préfère spontanément protéger les espèces les plus mignonnes.  Le sondage ci-dessus le prouve. Se baser sur la mignonnerie est assez instinctif et inconscient même si c'est une pratique tout à fait discutable.

Le concept de mignonnerie

Podcast de Vsauce sur la mignonnerie
Youtube. (2012, 14 octobre) ¿Por qué decimos que algo es tierno? [fichier video]. Disponible sur <https://www.youtube.com/watch?v=Z0zConOPZ8Y>

Le Panda Géant

Le Blobfish

Le Léopard de l'amour

Le Charançon bosselé

Le Capucin à poitrine jaune

L'Anguille d'Europe

Faut-il laisser une place à ses sentiments dans la protection animale ?

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