La Liste Rouge de l'UICN :
Le détail des catégories
Nous présentons ici les critère A, B, C, D et E défini par l'UICN utilisés pour évaluer l'appartenance d'un taxon à l'une des catégories du groupe "menacé" de la Liste Rouge. Le document de référence, rédigé par la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN, s'intitule "Catégories et critères de la Liste Rouge de l'UICN" (disponible ici).
Figure 1 Tableau récapitulatif des sous-critères de A
Le critère A
Pour comprendre ce tableau, commençons par définir les notions importantes. Le terme «population» désigne le nombre total d’individus d’un taxon. Les effectifs sont exprimés en nombre d’individus matures uniquement. Un individu est dit «mature» s'il est en mesure de se reproduire. Pour estimer ce nombre, il faut tenir compte des points suivants :
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ƒƒTous les individus matures dont la fonction de reproduction est inhibée doivent être exclus (par exemple, lorsque la densité est trop faible pour qu’il y ait fécondation)
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Dans le cas de populations présentant une proportion des sexes (sex-ratio)ƒƒ déséquilibrée chez des individus matures ou les reproducteurs, il convient d’utiliser des estimations plus faibles du nombre d’individus matures pour tenir compte de cette situation
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ƒƒLorsque les effectifs d’une population fluctuent, il convient d’utiliser une estimation plus faible. Dans la plupart des cas ce chiffre sera bien inférieur à la moyenne
Le tableau utilise aussi la notion de «génération». La durée d’une génération correspond à l’âge moyen des parents des nouveau-nés dans la population. Elle reflète le taux de renouvellement des reproducteurs dans une population. Ensuite, par «réduction», il faut comprendre déclin du nombre d’individus matures sans qu'il soit nécessairement continu. Une autre notion importante est celle des «zones d’occurrence». Il s'agit de la superficie délimitée par la ligne imaginaire continue la plus courte possible pouvant renfermer tous les sites connus, déduits ou prévus de présence actuelle d’un taxon.
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Un autre type de zone nécessite notre attention : les «zones d’occupation». Elles correspondent à la superficie occupée par un taxon au sein de la zone d’occurrence. La zone d’occupation peut être vue comme la plus petite superficie cruciale pour la survie, à tous les stades, des populations existantes d’un taxon.
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Figure 2 Exemple schématique d'une zone d'occurrence
Figure 3 Exemple schématique d'une zone d'occupation
Le premier critère s'intéresse à la variation du nombre d'individus représentant l'espèce sur une période de 10 ans ou sur 3 générations. L'objectif est de répondre aux questions suivantes : Ce nombre diminue-t-il de manière significative ? Peut-on prévoir qu'il y aura encore moins de représentants dans le futur ? Cette diminution concerne-t-elle les individus capable de se reproduire ? Il y a-t-il un impact sur la répartition géographique de l'espèce ?
Le critère B
Dans ce nouveau tableau, on parle de «déclin continu». Il s'agit d'un déclin récent, en cours ou prévu (régulier, irrégulier ou sporadique) qui peut se poursuivre à moins que des mesures ne soient prises pour l’enrayer. Les fluctuations naturelles ne sont normalement pas assimilées à un déclin continu. Par ailleurs, l'expression «fluctuations extrêmes» fait référence à une situation dans laquelle un risque d’extinction accru résulte du fait que la plupart des individus vivent en petites sous-populations relativement isolées. Enfin, la notion de «localité» définit une zone particulière du point de vue écologique et géographique dans laquelle un seul phénomène menaçant peut affecter rapidement tous les individus du taxon présent. Lorsqu’un taxon est affecté par un phénomène menaçant au moins, la localité doit être définie en tenant compte de la menace plausible la plus grave.
Le deuxième critère s'intéresse à la répartition géographique. Si une espèce est concentrée sur une petite zone géographique, même s'il y a beaucoup de représentants, elle est en danger car un seul événement (par exemple, un incendie ou une épidémie) peut décimer toute l'espèce d'un coup.
Figure 4 Tableau récapitulatif des sous-critères de B
Le critère C
Le troisième critère s'intéresse à l'impact d'un déclin sur une petite population. Lorsqu'il y a très peu d'individus, chaque diminution du nombre de représentants remet en question la survie de l'espèce.
Figure 5 Tableau récapitulatif des sous-critères de C
Le critère D
Le quatrième critère s'intéresse aux très petites populations et aux populations restreintes.
Figure 6 Tableau récapitulatif des sous-critères de D
Le critère E
Le dernier critère s'intéresse à l'analyse quantitative. Une analyse quantitative évalue la probabilité d’extinction d’un taxon en se basant sur les caractéristiques de son cycle biologique, les exigences d’habitats, les menaces...